15.09.2023

Eau et pluie - trop peu ou trop, mais jamais vraiment ?

À Bordeaux, la danse entre l’eau et le temps est décisive et marque chaque année le caractère et la qualité des vins. En 2023, ces éléments semblent bien s’harmoniser et promettent des vins de Bordeaux exceptionnels. Cela contraste quelque peu avec l’année dernière, où le sud-ouest de la France a connu une sécheresse extrême, des incendies et une absence de précipitations.

À Bordeaux, il tombe entre 800 et 1 000 millimètres de précipitations par an, réparties uniformément sur l’année. Cet apport constant d’eau est crucial pour la croissance de la vigne, mais le timing précis est essentiel. Les pluies printanières de mars à mai fournissent de l’eau aux vignes en phase de croissance végétative et favorisent ainsi le développement sain du feuillage et des bourgeons.

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Le problème de l'oïdium

Lors de la saison viticole 2023 à Bordeaux, le mildiou a été un problème majeur pour les viticulteurs et les viticultrices. L’oïdium, causé par des agents pathogènes fongiques, se développe dans des conditions d’humidité et de précipitations élevées, auxquelles Bordeaux est particulièrement sensible en raison de son climat maritime tempéré. De mars à juin 2023, lorsque les vignes se trouvent dans leur phase végétative vulnérable, les précipitations ont été constantes à Bordeaux. Bien que cette humidité soit généralement bénéfique, elle a également créé un environnement favorable au développement de l’oïdium. Les températures chaudes de mai à juin ont aggravé le problème, car elles ont accéléré la croissance des champignons. En 2023, la forte menace du mildiou a rendu la gestion de la protection du vignoble bordelais beaucoup plus complexe. Dans certaines régions, le mildiou a détruit une grande partie des récoltes.

Protection du vignoble dans la vinification biologique

Dans cette situation, les vignobles bio comme Le Pin Beausoleil sont confrontés à des défis supplémentaires, car les interventions chimiques ne sont pas autorisées. Au lieu de cela, nous devons travailler avec des méthodes alternatives telles que les pulvérisations de cuivre et la gestion du sol ou de la canopée afin de limiter la propagation de l’oïdium. Cette année, la situation a nécessité un travail très intensif, souvent de nombreuses heures par jour dans les vignes.

Perspective d'une bonne qualité de la récolte 2023

Hormis la menace du mildiou, les conditions météorologiques à Bordeaux ont été favorables à la viticulture de mars à septembre. En mars et avril, les précipitations ont été suffisantes pour que les vignes reçoivent l’humidité nécessaire au démarrage de leur croissance. Mai et juin ont apporté des journées chaudes et ensoleillées qui ont permis aux vignes de s’épanouir, tandis que des pluies occasionnelles ont maintenu l’humidité du sol. Les mois de juillet et août ont été caractérisés par un mélange de périodes chaudes et sèches et de courtes averses qui ont contribué à maintenir l’équilibre entre la maturité du sucre et l’acidité des raisins. L’absence de vagues de chaleur extrêmes a permis d’éviter les dégâts causés par les coups de soleil sur les raisins et de préserver leur qualité. En septembre, les viticulteurs attendent maintenant avec impatience la récolte. Chez Le Pin Beausoleil, la récolte commence cette semaine.